Dax : le prix de la peña Campo Charro attribué au couple Clemente-Delicado

Publié le par Hubert Raffini.
Saint-Paul-lès-Dax (40) : l’homme qui parlait aux taureaux
Bilan et prospectives pour l’affiche de la prochaine temporada en blanc et rouge. © Crédit photo : Gérard Le Metayer .H. R.
H. R.


Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Contrairement à l’an dernier où le prix très couru de l’impasse Laboudigue était resté vacant, les socios de Campo Charro ont eu cette année pléthore de choix. Selon un règlement extrêmement précis, ils ont été invités à partager leurs suffrages sur quatre choix : l’élevage Santiago Domecq, la manade Margé, le couple Delicado-Clemente (sobrero de l’élevage Santiago Domecq gracié par Clément Dubecq lors de la deuxième corrida de la feria) ou Clemente seul.

« Le premier tour n’a pas permis de donner la majorité absolue à l’un d’entre eux. Même si Clemente était assuré d’être couronné de lauriers, il a donc fallu procéder à un deuxième vote pour départager les deux finalistes, le couple Delicado-Clemente ou Clemente seul. C’est finalement le couple toro-torero qui a été porté aux nues.


Mention spéciale à Volodia

Une vieille barbe rêche, experte en moulin à vent, a alors fait naître une polémique sur la publication des bans du mariage du couple homme toro façon Delicado-Clemente ou Clemente-Delicado. Est-ce l’homme qui fait le toro ou le toro qui fait l’homme ? Grand moment épique digne du redresseur de torts Don Quichotte de la Mancha. En dernier ressort, le sage vétérinaire des arènes tranche d’une parole empreinte de justesse : « Ça dépend. »

Au grand dam des amoureux de toro toro, dans un contexte de niveau très relevé à mettre au crédit de la commission taurine dacquoise, Santi Domecq, et ses deux toros de vuelta, et Margé, et ses « pensionnaires de présentation Madrilène », n’obtiennent que des accessits. Débat de fond et préférence pour le parcours d’un « élevage de garantie qui fait un excellent parcours » ou pour une manade « qui a apporté un vrai renouveau et beaucoup de fraîcheur ». Et mention spéciale pour Volodia, l’alguazil fils de Yannick Boutet, qui, n’écoutant que son courage, a permis à deux placiers en rouge de ne pas connaître la brûlure des cornes d’un Margé par trop Camarguais.

Cette soirée du vendredi 15 novembre s’est achevée par une dégustation de criadillas (testicules de taureau).